Nous partons en groupe, à 8 motos, en direction du Mans, pour assister à la 31ème édition des 24 Heures du Mans, qui a lieu au Mans, dans le département de la Sarthe, en région Pays-de-la-Loire, en france. Nous prendrons la nationale en direction de Soissons. Notre guide, fier de son GPS, tout neuf, nous le montre, heureux de cet achat utile, pour partir dans la Sarthe.
Eric, quand à lui, malheureusement, a eu un pneu crevé sur la route et doit trouver d’urgence un garage pour le réparer ou lui changer. Nous décidons de nous arrêter après trois longues heures de route et d’attendre nos retardataires. Bonne idée ! Les organisateurs de l’association des Motards en colère ont organisé une halte café-chocolat et gâteaux.
Une des organisatrices vient me voir et me propose de bénéficier d’un massage gratuit aussi. Après une seconde d’hésitation, voyant les garçons occupés à discuter entre eux, je me décide à y aller. Dix à quinze minutes, en durée, m’a-t-elle dit en souriant. Vous ne le regretterez pas, m’a-t-elle chuchoté, d’un sourire complice. L’idée est tentante. Je me sens courbaturée aussi bien des jambes que des épaules et du dos après trois heures d’immobilisation totale derrière mon équipier, comme passagère.
Le local n’étant pas fermé, je me contente de retirer mon blouson, mes deux pulls et m’allonge sur le ventre, sur les conseils du jeune chiropraticien qui me reçoit. Les curieux sont nombreux à venir mater ce qui se passe. En quelques minutes, je commence à me détendre, sous les doigts qui me massent, poussent, appuient, glissent et me pétrissent en douceur…J’exhale enfin un soupir de bien-être, laissant flotter un léger sourire sur mes lèvres.
Quinze minutes plus tard, je suis complètement remise sur pied, détendue, comme allégée de toute la fatigue de la route. Toutes mes courbatures ont disparu ! Je nargue un peu les garçons du groupe, le faisant comprendre le bien que cela leur aurait fait et ce qu'ils ont loupé.
Apres cette petite pause bien agréable, j’en profite pour observer les alentours. Les forces de l’ordre sont elles aussi prêtes à intervenir et regardent tous ces motards qui surgissent de partout, d’un regard bon enfant. Ils savent que, pour l’instant beaucoup sont à jeun et sobres et qu’il y a peu de risques d’accidents. Mais qu’il n’en sera pas de même au retour, dimanche.
J’en profite pour m’approcher de la voiture de la Gendarmerie dont on parle tant : la fameuse Subaru. Une belle voiture, qui possède une carrosserie fluide. J’apprends en discutant que celle-ci peut monter jusqu’à 260 km/h ! Quand aux freins, je vous laisse admirer ses roues.
Après ce petit interlude, nous remontons sur les motos et reprenons la route sous un léger crachin et un ciel gris qui n’inaugure rien de bon. Nous avons prévu dans nos bagages, les tenues de pluie, heureusement. Les retardataires nous ont retrouvés. La petite bande repart en riant. Jérémy, le benjamin du groupe, venu avec son papa, est ravi de cette aventure. Un peu intimidé par nous, peu à peu, celui-ci se détend.
Plus que 150 kms à parcourir pour arriver au Mans dans la Sarthe (72). La traversée dans Paris se fait avec quelques surprises. Tiens, on a perdu notre guide ? Boudiou ! Mais où est-il passé?
Enfin, nous arrivons dans le dernier virage. Le groupe, stimulé comme un chien affamé en sentant sa gamelle de prête, s’élance gracieusement, ondulant du guidon, accélèrant la cadence. Nous entrons dans ce qu’on nomme le Mans-Sud.
Je suis stupéfaite de voir autant de toiles de tentes ! Pecquencourt, dans le Pas de Calais (62) ou je suis allée, il y a 15 jours, me parait soudain minuscule, face aux milliers de motards, venus des quatre coins du monde, pour assister aux 24 heures du Mans ! Je n’ai jamais vu de ma vie un tel rassemblement de motos et de nationalités différentes.
Il nous faut ensuite faire la queue pour avoir nos billets. Il y a déjà un monde fou qui attend sur place :
Nous entrons dans un endroit réservé nommé "La Concentration", où nos motos seront beaucoup plus surveillées.
Nous cherchons un emplacement rapidement et suffisamment grand pour que notre petit groupe reste ensemble. Mes amis observent mes réactions et ma surprise, se retenant de rire. Face à tant de monde, j’avoue avoir ressenti un bref moment de panique !
Un homme, installé à coté de nous, d'un geste amical, vient nous proposer gentiment son aide pour monter notre toile de tente avant que la pluie nous laisse trempés. Il est de nationalité anglaise. Nous le regardons faire, complètement stupéfaits ! Pas de doute, il a battu le record de vitesse pour la monter. On dirait qu’il la connaît comme sa poche !
Nous sommes tombés sur un véritable expert ! Sans mentir, je peux vous assurer qu’il a monté la toile de tente en 5 minutes à peine ! Pour le remercier, lui et ses amis, je leur demanderai de prendre la pose, leur montrant mon appareil photo et leur donnerai ma carte avec l’adresse du site, où ceux-ci seront mis en photo.
Ce petit groupe d'anglais m'ayant laissé un excellent souvenir je n'ai pu resister au plaisir de vous les faire découvrir.
Les toiles de tentes semblent jaillir du sol comme des champignons. Le vendredi soir, nous sommes allés repérer le parcours pour la course de demain. C’est ainsi que j’ai appris aussi le sens du mot « Concentration ».
Ceux qui choisissent ce lieu pour camper sont assurés de savoir leurs motos en sécurité. Nous avons aussi des tickets remis pour le petit déjeuner (café, boisson fraiche et sandwichs ainsi que l’accès aux douches et aux toilettes.
Les garçons ont décidé de boire un coup ensemble pour fêter leur arrivée. Ne buvant pas et étant vaiment épuisée, je préfère aller me reposer. Ceux-ci éclatent de rire me disant que ma nuit risque d’être longue et mouvementée !? Je reste perplexe. Vous allez en découvrir la raison prochainement ...
Prochain article : Si je vous montrais la frimousse des amis motards qui nous ont accompagnés aux 24H du mans 2008 ?
Vite, allez voir le prochain article !
Mis à jour le 18/04/2008
Marie51
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