Il y avait en ce beau dimanche une course cycliste à Bermericourt, dans la Marne, en région Grand-Est, en France, organisée par le Club TGVS et son Président, l'oeil vif,souriant, rentré récemment de vacances.
La population était ravie de ce divertissement. Il y avait beaucoup de petits gars du pays qui allaient courir. Certains étaient venus de l’Aisne, d’autres des Ardennes…
Nous étions là pour les encadrer et veiller sur leur sécurité. Si l’amitié était présente entre eux, on devinait aussi leur volonté aussi de gagner.
Très vite, dès le premier tour, les cyclistes avaient dévoilé leur détermination à gagner, en un minimum de temps, pédalant sous le soleil, nerveusement.
La course était encadrée de deux motards sympas, chargés d'assurer la sécurité.
La population s'était agglutinée un peu partout dans le village et ses alentours, afin de les encourager.
Des petits jumeaux marquaient pour la course un très vif intérêt, battant des mains, à chaque tour.
Après la pluie de ces derniers jours, tout le monde avait le sourire, sauf nos cyclistes qui peinaient avec un vent défavorable sur les deux tiers du circuit.
Au bout de plusieurs kilomètres de course, je pouvais lire leur fatigue sur leurs traits tirés, en les photographiant, de près. Certains gardaient le sourire malgré leur épuisement.
C'était une belle course technique où la sélection se faisait dans les bordures. Par moment, on aurait dit un lent serpentin multicolore, se déplaçant gracieusement sur la route.
Peu à peu, quelques échappés tentèrent leur chance de loin. Il y eut quelques contres en tête du peloton, pour reprendre les échappés.
Très vite, l'écart se creusa avec le peloton. Il ne fallait grand chose pour les rattraper, vu la distance entre les deux groupes.
Leur entraîneur les exhortait à chaque passage, inquiet en voyant qu'il en manquait quelques uns.
Il y eut quelques crevaisons imprévues, mettant la rage au coeur de ceux qui s'étaient préparés depuis plusieurs mois. Derrière leurs imprécations, je devinais leur colère de devoir arrêter la course.
Un cycliste, pris de malaise se laissa tomber sur le bas coté, le visage écarlate d'efforts. Inquiets, nous nous arrêtâmes auprès de lui, prenant des nouvelles de sa santé. Il nous fit enfin signe que cela allait mieux. Mais il était à bout, cela se voyait, malgré son découragement d'être obligé de s'arrêter. Nous repartîmes, soulagés.
Heureusement les secours sont prêts à toute intervention
Des mères de famille avec leurs petits applaudissaient les cyclistes à chaque passage dans le village. Les parents des cyclistes ne pouvaient cacher leur fierté en voyant leurs jeunes pédaler, si concentrés, qu'ils en oubliaient de relever la tête.
Remercions aussi tous les bénévoles ayant apporté leur aide à cette course.
Des papys souriaient, tout en se regroupant, tout parlant du bon temps. Tout le village semblait heureux. La course cycliste se déroulait pour une fois vraiment sous leurs yeux…et non installés devant la télévision.
Enfin, nous pûmes découvrir le sourire radieux du vainqueur ! Oh ça par exemple, c'était un ancien copain que j'avais perdu de vue depuis bien longtemps !
14/9/08
Marie51
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